vendredi 10 janvier 2020

3. Philosophie "et" sciences sociales: le cas de la psychanalyse


A/ Philosophie, sciences sociales et psychanalyse: une triade polémique

1. Philosophie des sciences et psychanalyse: un naturalisme insuffisant. Sciences sociales et psychanalyse: l'obstacle naturaliste.
2. L'école de Francfort: les avatars de la psychanalyse comme science "critique".
  • Du côté philosophique, la critique de la transparence idéaliste de la conscience sociale.
  • Du côté socio-historique, le négatif tragique, les "monstres" de la raison et la pulsion de mort.
  • Le déclin de la référence à la psychanalyse dans la "Théorie critique".
B/ Inclure sérieusement la psychanalyse dans l'idéal de réflexivité critique (à la fois philosophique et sociologique) des sociétés modernes?
  1. Remarque liminaire sur l'idée de réflexivité sociale.
  2. Remarque sur la méconnaissance des pratiques psychanalytiques
  3. La co-émergence de la psychanalyse et des sciences sociales dans le contexte historique des transformations des sociétés individualistes: comment la rendre significative?
  4. Trois questions pour renouveler l'approche de la psychanalyse à la fois en philosophie et en sciences sociales.
  • Quelle histoire sociale en faire, au sein du processus collectif d'autonomisation moderne?
  • Quelle épistémologie critique lui appliquer, si on ne traite plus la psychanalyse comme le projet naturaliste raté de Freud?
  • Comment thématiser la réflexivité sociale des psychanalystes et les mutations corrélatives de leurs pratiques?
C/ Problèmes de méthode

1. En quel sens et dans quel but intégrer la psychanalyse au projet réflexif et critique moderne? Comme objet supplémentaire pour une sociologie historique de la connaissance? Ou comme extension des moyens de connaissance socio-historique?
2. Les obstacles réels à la réflexivité (contre l'idéalisme).
3. Une comparaison entre le cas de l'économie et celui de la psychanalyse. Obstacles "externes" et "internes" à l'émancipation: la question sociale et ses exigences de justice et la question, distincte, de la vie qui vaut la peine d'être vécue. La "vie bonne": "jouir et être actif" (Freud).
4. Partir des pratiques de la psychanalyse dans leur contexte social, en rapport au "malaise dans la culture"), pour aller vers les concepts: une épistémologie pragmatiste de la psychanalyse?

D/ Horizons de recherches, passés et présents

1. Une histoire longue de l'autocontrainte, et le moment particulier d'émergence de la "névrose de contrainte" ("névrose obsessionnelle") chez Freud.
2. Une approche anthropologique-comparative des réponses aux crises de la "socialisation primaire" des enfants. Psychanalyser les enfants est-il notre réponse?
3. Dénaturaliser la "pulsion de mort" et la destructivité radicale?

Conclusion: Renouer, à certains égards, avec l'inspiration initiale de la Théorie critique.

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